conservation

Communicable

Pas de Calais le 20 Novembre 1914

Cher parents ,

Pour l'instant où j'écris je suis dans un poste d'écoute à 200 m des « Boches ». Pour le moment ces phénomènes ne me donnent guère de travail à communiquer je dispose de ses loisirs pour vous écrire.

Tout d'abord je veux vous dire qu'il gèle par ici et que aujourd'hui pour la première fois la neige fait son apparition. Nous faisons encore toujours du travail de « bo bos ».

J'ai recu la lettre du 6 novembre ; le mandat du 22 oct et paquet du petit Pierre comme je l'ai dejà dis dans une où deux carte que je vous ai envoyé précédement. Je vous ai envoyé ces derniers temps plusieurs lettres et des cartes depuis Amiens vous me dirai si vous les avez recu.

Anna me dis que le cousin de Delle est à Dôle je veux lui dire que hier il est venu nous rejoindre, je ne l'ai pas encore vu ; c'est d'autres qui sont venu avec lui qui me l'ont dit.

Je suis content de voir les nouvelles de la maison.

Vous me dites que la troupe à fait des dégâts par là, mais sans avoir vu je puis vous dire que ce n'est pas seulement un atome en comparaison des ruines qu'ils y a par ici.

Avez-vous des nouvelles des oncles ? sont-ils tous en guerre ? Vous alez dire que je pense à toutes sortes de fantaisies à vous demander tant d'explications. Je veux vous dire que dans ces tranchées ont pense à toutes sortes de choses en attendant le gibier apparaître.

Nous autres brillants cavaliers nous sommes descendu d'un rude degré ; bien de la chance que ce travail est passagé pour nous ; que bientôt nous reprendrons le nôtre. Nous faisons cela parce qu'il n'y à pas du travail de cavalerie à présent. Pour l'instant c'est une guerre de rat de cave. C'est juste que nous ne pouvons pas nous reposer pendant que l'infanterie serait dans un enfer.

En même temps j'écris une carte à Linote.

Es-ce que le petit Pierre à toujours des moutons ?

Le bonjour à tous