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L'attente du retour de Tambov - Jean-Jacques Remetter

Tambov, nom du camp soviétique n° 188 transcrit en cyrillique - Photo VAG - Archives d'Alsace

 

Parmi les prisonniers français dans les camps et prisons soviétiques, plusieurs catégories apparaissent : les soldats français qui ont essayé de rejoindre De Gaulle en passant par l’Est dès 1940-1941, les engagés volontaires dans la Ligue des Volontaires Français aux ordres des nazis ou engagés dans la Wehrmacht ou les divisions SS à partir de juin 1941. La présence de Malgré-Nous est actée dans les unités allemandes à partir d’octobre 1942. Ce décalage dans le temps, par rapport à l’application du décret du 25 août 1942 actant l’enrôlement de force, s’explique par le temps de formation militaire requis, préalable à leur affectation à l’Est.

En 1944, les relations politico-diplomatiques entre la France et l’URSS permettent la libération de 1500 Malgré-Nous avec une couverture médiatique dans les Actualités Françaises diffusées dans les cinémas français. Les familles alsaciennes, encouragées par ces rapatriements espèrent le retour prochain de leurs proches. Cette attente se prolonge et est déçue.

Le rapatriement des Malgré-Nous est la contrepartie d’un échange de prisonniers Soviétiques qui se trouvent en Occident remis à Staline. Progressivement, les intérêts stratégiques soviétiques s’éloignent de ceux de Paris. De Gaulle ne fait plus allusion au retour de ces soldats enrôlés de force dans les divisions allemandes et retenues à l’Est, dans ses échanges avec l’URSS. Les répercussions sur le rapatriement des Alsaciens-Mosellans emprisonnés en Union soviétique réduisent le nombre des retours.

Le camp 188 à Rada dit camp de Tambov est un camp de regroupement : il compte la plus forte concentration de prisonniers français, dont un nombre important d’Alsaciens-Mosellans retirés des camps de prisonniers allemands. Cependant, tous ne sont pas arrivés jusqu’à Tambov. Des Alsaciens-Mosellans sont internés dans d’autres camps disséminés sur le territoire soviétique.

Sur les 130 000 incorporés de force alsaciens et mosellans, environ 1/4 a été en captivité dans les camps soviétiques.

30 000 à 40 000 incorporés de force sont morts.

Entre 11 000 et 20 000 sont portés disparus dont 12 000 incorporés de force ont disparus dans les camps soviétiques.

En 1955, le Strasbourgeois Jean-Jacques Remetter est le dernier "malgré-nous" à être libéré.

Emprisonné durant dix ans dans un camp situé près de la frontière chinoise. Malgré-Nous, enrôlé de force en 1943, Jean-Jacques Remetter combat sur le front russe avant d’être fait prisonnier par les Soviétiques. Après trois tentatives d’évasion, il rejoint les Partisans avant d’être jugé pour espionnage par les autorités soviétiques et condamné à 15 ans de travaux forcés dans l’univers concentrationnaire soviétique d’où il revient en 1955 en Alsace.

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