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Les centres d'internement pour Alsaciens en France

e séminaire côté rue, Ornans. Pendant le conflit, ce qui fut l'école Perrenod de Granvelle accueille les réfugiés d'Alsace-Lorrain, "Ornans à l'heure de la Guerre 14-18"  © Les Amis d'Ornans

e séminaire côté rue, Ornans. Pendant le conflit, ce qui fut l'école Perrenod de Granvelle accueille les réfugiés d'Alsace-Lorrain, "Ornans à l'heure de la Guerre 14-18" © Les Amis d'Ornans

En cas de reprise des hostilités avec les Allemands, la France envisage l’évacuation des populations situées le long d’une potentielle ligne de front à l’Est et l’arrestation de tout citoyen issu des puissances ennemies. Il est prévu de les évacuer par voie ferrée et de pourvoir à leurs besoins pendant toute la durée du conflit.

Lors du déclenchement de la 1ère Guerre Mondiale les Français se trouvant dans les territoires ennemis. Tout citoyen ennemi a 24h pour regagner sa Patrie respective avant d’être emprisonné jusqu’à la fin de la guerre. Contrairement à ce qui était prévu sur le papier, les cantonnements ne sont pas prévus pour les recevoir. Dans le meilleur des cas, des paillasses leur sont fournies ainsi que de mauvaises couvertures. Bien souvent, les lieux de rétentions sont ouverts aux quatre vents. La nourriture y est pauvre et mauvaise.

Les Alsaciens-Lorrains sont logés à la même enseigne que les ennemis de la Patrie bien que considérés comme Français puisque nés dans les Provinces perdues. En septembre 1914, lors de son repli dans la Vallée de Thann, l’Armée française arrête tous les hommes susceptibles d’être mobilisés dans les troupes allemandes ou susceptible de servir d’otage dans les négociations avec les Allemands. Ceux qui ne peuvent justifier d’origines françaises et de leur francophilie ont la possibilité de prouver leur attachement à la France en ralliant la Légion étrangère. Toute famille alsacienne, dont un membre a quitté la France pour répondre à un ordre de mobilisation allemand, est considérée comme traître à la Patrie allemande.

Tous subissent les mêmes brimades : absence d’activités pour la plupart, conditions de vie crasseuses. Ils connaissent le froid, la faim, une surveillance de tout instant. Albert Schweitzer et son épouse, rapatriés du Gabon en 1917, sont internés dans un camp à Garaison dans les Hautes-Pyrénées puis à Saint Rémy de Provence. Chaque camp s’organise comme il peut en fonction des soutiens internes et extérieurs.

La majorité des camps de « concentration » des Alsaciens-Lorrains se situent dans le Sud et l’Ouest ainsi que dans le Doubs. Quelques retours en Alsace sont autorisés avant la fin de la guerre. Les derniers internés ne rentrent qu’après la fin de la Guerre, en 1918 voire 1919. Il s’agit là d’un épisode que certains de nos concitoyens alsaciens et lorrains ont vécu durement et qui fut longtemps passé sous silence. Cette expérience douloureuse eut un impact négatif une fois le Retour à la France acté.

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