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Dans la vie publique

La présence et l’influence religieuses dans la vie de la cité s’exercent par de multiples moyens, principalement la parole publique, la politique, le syndicalisme et les journaux.

Si le pape défend devant le monde entier les positions de l’Église catholique, son clergé renonce progressivement aux sermons du haut de la chaire. Il fait toujours entendre la voix de l’Église mais par d’autres biais : actions auprès des personnes défavorisées, des étudiants ou des ouvriers, participation officielle à des groupes de réflexion comme le Comité consultatif national d’éthique. Il y rejoint les représentants des autres religions pour, souvent, défendre le spirituel et la solidarité contre le matérialisme et l’égoïsme. Les protestants, quant à eux, s’engagent largement dans le débat public (luttes contre le racisme, le chômage, le nucléaire, …) dès les années 1960. 

Dans l’arène politique, le religieux joue un rôle de premier plan, surtout après l’annexion de 1871. Craignant d’une part l’influence accrue du protestantisme suite à l’arrivée massive en Alsace d’une élite allemande, et d’autre part la politique antireligieuse de Bismarck, le clergé catholique s’engage activement. En 1874, une coalition hostile à Bismarck obtient 78 % des voix en Alsace, et envoie au Reichstag 11 députés dont 6 ecclésiastiques avec Monseigneur Raess, évêque de Strasbourg, en personne. Après 1880, l’objectif évolue : il s’agit de soustraire les masses de l’influence d’un socialisme en pleine expansion. Lors des élections 1896-1898 est créé, sous l’impulsion des abbés Delsor et Wetterlé, un parti catholique : l’Elsass-Lothringische Zentrumpartei (parti du centre d’Alsace-Lorraine), qui se transforme en 1906 en Centre alsacien-lorrain. Après 1918, ce parti devient l’Union populaire et républicaine (UPR) en se fondant dans le modèle français. Luttant ardemment pour défendre le particularisme alsacien dans la République, il s’intègre au MRP national à la Libération. Il domine la vie politique alsacienne jusqu’au début des années 1960, perdant progressivement son identité religieuse. 

Un syndicalisme chrétien (surtout catholique) alsacien se forme sur le modèle allemand à la fin du XIXe siècle pour contrer l’influence d’un syndicalisme socialiste ou communiste : les Noirs contre les Rouges. Avec le retour à la France, ce syndicalisme alsacien se fond dans la CFTC. 

De nombreux journaux alsaciens sont, à l’origine, destinés à porter une parole confessionnelle ou philosophique. Au XIXe siècle, l’Elsässer (l’Alsacien) ou le Volksfreund (l’Ami du peuple), du côté catholique, répondent aux Dernières Nouvelles de Strasbourg, liées plutôt aux milieux protestants ou franc-maçons. 

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